Quand a été créée votre Collectif
? Avec quels objectifs ?
En préambule, il est important de
définir : qu’est-ce que l’ALBA ?
C’est un refus du Traité de Libre
Commerce des Amériques
(historiquement rejeté au sommet
de Mar del Plata le 3 novembre
2005) que les États-Unis voulaient
imposer aux États d’Amérique
latine et la signature, entre
des États égaux, de traités fondés
sur la coopération, la solidarité et
la complémentarité, comme une
alternative pour la diminution des
inégalités sociales et le développement
des peuples. Après des
années de résistance au néolibéralisme
avec ses politiques désastreuses,
où les mouvements sociaux ont été les
protagonistes, ce sont des gouvernements qui vont
assumer politiquement la rupture avec le système,
pour construire cette Amérique latine post-libérale,
l’ébauche de ce « socialisme du 21ème siècle »,
même si le néo-libéralisme est encore majoritaire
sur le continent. Il sera créé un Conseil des mouvements
sociaux qui débattra en parallèle, et non plus
dans des contre-sommets, des mêmes thèmes que
les Conseils des ministres et des présidents et fera
des propositions.
Concrètement, c’est le président de la République
bolivarienne du Venezuela, Hugo Chavez, qui a lancé
l’idée de l’ALBA en 2001. Les premiers accords
ont été signés avec Cuba (14-12-2004), puis avec la
Bolivie (29-4-2006) après l’élection d’Evo Morales,
avec le Nicaragua (11-1-2007) après l’élection d’Ortega.
Avec la Dominique (anglophone), puis le Honduras
(fin août 2008), ce sont 6 pays qui ont intégré
l’ALBA, mais des accords bi- ou multilatéraux sont
signés avec la majorité des autres pays de l’Amérique
latine et des Caraïbes et au-delà (l’Iran a demandé
à être membre observateur en 2007, le Mali
bénéficie de programmes, etc.) : l’ALBA vise à être
un nouveau modèle de relations entre les pays, important
pour l’avenir du monde. En espagnol,
« alba » signifie aussi « aube ».
Notre création date de décembre 2005. Nous nous
inspirions de la constitution à Paris du Collectif ALBA-
France, issu du 1er Forum Social Local d’Ivrysur-
Seine en janvier 2005. Ici, cela faisait suite au
succès de la première journée annuelle « Nuestra
América » (Notre Amérique), journée d’information
avec documentaires et débats avec des invités de
différents pays, organisée à l’initiative du Collectif
pour Cuba dans le cadre de la Semaine de la Solidarité
Internationale : une trentaine d’associations
(dont le CIIP) ou des personnes à titre individuel, de
l’agglomération grenobloise mais aussi de la région
lyonnaise, ont souhaité alors rejoindre ce Collectif.
Les objectifs : une information alternative
à la désinformation des
grands medias et le soutien résolu
à l’ALBA et au processus
qu’elle incarne (l’inertie des
militants face au coup d’état
contre Chavez en avril 2002 encore
en mémoire) et sans oublier
Cuba, très souvent pierre d’achoppement
dans la solidarité altermondialiste.
Et en donnant le
plus possible la parole aux protagonistes
eux-mêmes, membres
des ambassades y compris,
quand ils sont de l’ALBA.
Comment fonct ionnez -
vous ?
Nous avons des réunions régulières
et relayons par mail l’actualité latinoaméricaine
; si les troupes se sont amenuisées depuis
le lancement, notre réseau garde son ambition
Rhône-Alpes et de travail unitaire de départ.
Pouvez-vous nous indiquer quelques actions
depuis un an et des actions à venir ?
Nous sommes souvent sollicités par des partenaires
locaux comme pour la Journée internationale
des Femmes à St Martin d’Hères où nous avions
invité Luzmila Carpio, ambassadrice de Bolivie,
pour le débat de solidarité internationale de la Fête
du Travailleur Alpin (PC) en juin avec des représentants
de Cuba, du Venezuela et de Bolivie, ou
pour des émissions d’information à Radio Kaléidoscope.
Notons aussi notre participation au Forum
Social Local de Lyon (stand, et invitation du
représentant de « Señal 3 », la télévision communautaire
du quartier La Victoria de Santiago du
Chili), à la Rencontre Mondiale « La démocratie
participative, pour quel développement ? » à Lyon
(stand et accueil de 3 jeunes participants latinoaméricains).
Des représentants de l’Équateur, de
la Bolivie et de la Colombie étaient invités à la
Journée « Nuestra América » 2008.
Projets, au niveau régional : Un stand à la Fête de
l’Humanité Rhône-Alpes en mars et à une Journée
sur la nouvelle Amérique latine à Roussillon en
mai. Et à Grenoble, le 2 avril, nous invitons Miguel
Angel Martinez, vice-président du parlement européen,
président du groupe d’amitié et de solidarité
avec le peuple cubain de ce parlement et membre
du PSOE (Parti Socialiste Ouvrier Espagnol) pour
débattre des relations de l’Union européenne avec
Cuba et l’Amérique latine.
Coordonnées : Maison des Associations
collectifcuba@orange.fr
Tél. 04 76 5136 56
LE COLLECTIF DE SOUTIEN À L’ALBA,
L’ALTERNATIVE BOLIVARIENNE
POUR LES PEUPLES DES AMÉRIQUES
lundi 2 février 2009
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