samedi 1 novembre 2008

Une nuit de reve


UNE NUIT EN REVE...

Une nuit fatigué et ennuyé
durant les vêpres de Noël je suis sorti me promener
j'allais marchant à pas perdus, sans but.
Je suis arrivé jusqu'à la colline
j'observais un petit groupe couvert de guenilles trois petits garçons et une belle petite fille deux chats endormis et aussi un chien.
Le plus grand leur parlait
avec grand enthousiasme, peut-être quelque chose de neuf ? Je m'approchais du groupe, sans être vu
il disait quelque chose au sujet du Père Noël.
J'ai senti l'inquiétude et beaucoup de peine j'ai parlé, l'enfant me regardait effrayé
n'ayez pas peur leur ai-je dis avec beaucoup de tendresse Moi je peux porter au Père Noël ton message enfant, racontes-mton histoire simple
il se peut que le Père Noël ait oublié.
... la main tremblante il m'a donné
un papier, c'était une petite lettre sale et mal écrite que les enfants durant les vêpres de Noël
avec tous les espoirs écrivent
au Père Noël...
... Elle disait "Père Noël, c'est la seconde lettre que je t'écris et je n'ai pas eu de réponse, je pense
que comme tous les enfants du, monde t'écrivent
tu n'as pas le temps de lire la mienne, tu sais nous n'avons pas de Père seulement une maman, le nôtre est mort ici
au Chili, dans un stade de football, fusillé, bien
je ne veux pas peiner, nous voulons des jouets, le petit manuel
une petite vedette qui a un moteur. Le petit Jean
un petit cheval de bois et une petite poupée, non, ce n'est pas
pour moi c'est pour ma petite soeur Marie Eléonor, elle lui a déjà trouvé un nom, tu veux me faire plaisir ?
Moi je ne veux pas de jouets ; je veux un pantalon
Je ne me suis jamais senti aussi bon j'ai volé les jouets que l'enfant demandait
et d'autres que jamais ils n'auraient rêver avoir
Mais avant je leur ai dit
que le Père Noël viendrait à minuit, toujours, et quand
leur maison serait obscure
et cette nuit comme un voleur furtif
j'ai laissé un paquet, mon âme et ma vie.
Je m'éloignais de la colline
à cet instant où la lumière s'incendie
dans mes yeux quelques larmes
sur leurs visages des sourires
larmes et sourires
j'aurais aimé rester avec eux
embrasser leur visage.
et cette mère l'embrasser longuement, longuement au nom de ma mère
qui cette nuit de Noël
n'éprouvait pas la joie
Cette belle nuit
cette nuit sainte
fut la plus belle de toute ma vie .... Dans un couloir obscur mes lèvres murmurent
Dieu te sauve Marie...


Pedro PIÑONES DIAZ
PRISONNIER POLITIQUE
SAN FELIPE 25.12.91

Aucun commentaire: