Libération contestée d'officiers de la dictature en Argentine
il y a 7 heures 45 min
Reuters
* Imprimer
La justice argentine a ordonné jeudi la libération de 12 anciens officiers de marine inculpés pour meurtres et violations des droits de l'homme sous la dictature, parmi lesquels Alfredo Astiz, et la présidente argentine Cristina Fernandez, péroniste de gauche, a vu dans cette décision une honte pour les Argentins et l'humanité tout entière. Lire la suite l'article
Articles liés
* Appel historique à l'ONU pour la dépénalisation de l'homosexualité
* La justice argentine ordonne la libération d'Alfredo Astiz et d'autres suspects de la "Sale guerre"
* 66 pays appellent à l'ONU à la dépénalisation de l'homosexualité
* Plus d'articles sur : Argentine
Discussion: Argentine
"Aujourd'hui est un jour de honte pour les Argentins, pour l'humanité et pour notre système judiciaire", a déclaré la présidente dans un discours prononcé dans un lieu hautement symbolique, l'école de mécanique navale, qui, sous la dictature militaire de 1976 à 1983, servit de centre de détention et de torture pour opposants.
Certains des anciens officiers dont la libération a été ordonnée sont précisément accusés de crimes dans l'école de mécanique navale, à Buenos Aires. Le déplacement de Cristina Fernandez était initialement prévu à l'école de mécanique navale pour commémorer la signature d'un traité international sur les droits de l'homme.
La décision de justice intervient en vertu d'une loi argentine selon laquelle les personnes inculpées ne peuvent pas être détenues pendant plus de deux ans avant leur procès, ont expliqué à Reuters des sources judiciaires.
Parmi les personnes libérées figure Alfredo Astiz, un des membres les plus connus de la junte militaire argentine, inculpé du meurtre de deux religieuses françaises en 1977.
Surnommé "l'ange blond de la mort", il est accusé d'avoir infiltré des groupes de défense des droits de l'homme et d'avoir signalé à des complices les futures victimes en leur donnant un baiser pendant un service religieux.
Il a été condamné par contumace par la justice française.
"C'est une insulte, une claque sur notre visage", s'est indignée Taty Almeida, responsable de l'organisation de défense des droits de l'homme des "Mères de la Place de Mai".
Selon un rapport gouvernemental, 11.000 personnes sont mortes ou ont disparu pendant la "sale guerre", qui résulta en une traque systématique des militants de gauche et des opposants au pouvoir militaire. Les ONG estiment le nombre de victimes à 30.000.
vendredi 19 décembre 2008
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire